Protéger la production agricole locale en Estrie et en Montérégie

De gauche à droite: Yvon Boucher, président des producteurs de lait de la Montérégie, Andréanne Larouche, députée de Shefford et Simon-Pierre Savard-Tremblay, député de Saint-Hyacinthe-Bagot

En conférence de presse, ce jeudi matin à la ferme laitière Fermes Beaudry inc., trois candidats bloquistes de la région ont réitéré leur engagement à défendre le modèle d’agriculture québécois et à faire la promotion de la souveraineté alimentaire.

C’est aux côtés d’Yvon Boucher, président des Producteurs de lait de Montérégie-Est, que Marilou Alarie, candidate dans Brome-Missisquoi, Simon-Pierre Savard-Tremblay, candidat dans Saint-Hyacinthe–Bagot, et Andréanne Larouche, candidate dans Shefford, ont pris la parole pour rappeler le soutien du Bloc Québécois envers les producteurs d’ici.

« Il me fait plaisir d’accueillir Marilou et Simon-Pierre, ici, dans la circonscription de Shefford. Le Bloc Québécois est toujours à l’écoute des agriculteurs et des producteurs de notre région et nous nous engageons à continuer de porter leur voix à Ottawa », partage Andréanne Larouche.

Au cours des dernières années, le parti a soutenu les producteurs, notamment avec le projet de loi C-216 qui visait à protéger intégralement, par force de loi, la gestion de l’offre dans les accords commerciaux. « Nous avons réussi à faire progresser ce projet de loi jusqu’à l’une des dernières étapes, l’étude en comité, à laquelle j’ai activement pris part en tant que porte-parole du Bloc Québécois en commerce international, rappelle Simon-Pierre Savard-Tremblay. Nous aurions eu largement le temps de terminer le processus d’adoption avant la fin de la session parlementaire, n’eût été du gouvernement libéral, qui en a délibérément retardé le traitement, malgré un appui factice lors des votes en Chambre. »

M. Savard-Tremblay dénonce également l’incohérence des troupes conservatrices, qui se présentent aujourd’hui comme défenseures de la gestion de l’offre, alors que la grande majorité des élus de la formation, dont le chef Erin O’Toole, ont voté contre l’adoption du projet de loi. « Nous avons de notre côté combattu sans relâche pour nos agriculteurs et agricultrices, et continuerons de le faire, sans concessions », ajoute-t-il.

« Les producteurs, agriculteurs et transformateurs sont très importants dans la circonscription de Shefford et les soutenir, entre autres, avec la protection de la gestion de l’offre, est une de mes priorités. Il est évident que le Bloc Québécois récidivera avec ce projet de loi tant et aussi longtemps que la gestion de l’offre ne sera pas adéquatement protégée », affirme Andréanne Larouche.

Les producteurs locaux ont une importante part à jouer dans la souveraineté alimentaire québécoise. « La reconnaissance de l’apport dans la souveraineté alimentaire du Québec des petites productions à échelle humaine, qui offrent une variété de produits agricoles québécois, doit être une priorité et le gouvernement fédéral doit agir en tant que facilitateur. L’implantation d’abattoirs de proximité pour mieux desservir les producteurs locaux est un enjeu important en Estrie puisqu’ils sont quasi inexistants. On a d’ailleurs vu avec les récents conflits dans les grands abattoirs que les producteurs peuvent être pris en otage puisque sans alternative»  explique Marilou Alarie, elle même productrice agricole.

Les impacts néfastes des accords commerciaux

Rappelons que les accords commerciaux conclus ces dernières années, soit l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), l’Accord économique et commercial global (AECG) et l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), même s’ils sont bénéfiques pour plusieurs secteurs économiques canadiens, ont néanmoins été désastreux pour les producteurs d’œufs, de volailles et, en particulier, pour les producteurs laitiers. En fait, les ceux-ci ont servi de monnaie d’échange : les accords signés ont engendré des pertes annuelles de plusieurs centaines de millions de dollars.

M. Yvon Boucher, président des Producteurs de lait de Montérégie-Est, craint, pour sa part, une perte de jusqu’à 18 % du marché canadien, ce qui signifie pour lui une importante baisse de revenu annuel, et met en danger la durabilité des entreprises laitières à long terme.

« Dans le cas de l’AECG et du PTPGP, le gouvernement libéral a promis aux producteurs des compensations monétaires s’étalant sur cinq ans, et, juste avant le déclenchement des élections, il a annoncé un éventuel programme pour les transformateurs. Le gouvernement a traîné pour acheminer les compensations promises la première année. Sans l’intervention du Bloc, les producteurs seraient encore en train d’attendre », explique Mme Larouche.

Cependant, en ce qui concerne l’ACEUM ratifié en avril 2021, aucune compensation n’a été prévue. Dans ce dernier cas, les producteurs enregistrent des pertes immédiates et permanentes, et ce, malgré les promesses que leur avait fait le gouvernement libéral.

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